Premier film d'un Pierre Etaix marchant manifestement sur les pas d'un Jacques Tati, « Le Soupirant » déconcerte quelque peu par son traitement burlesque et en conséquent proche du muet qu'il ne séduit en définitive pour les mêmes raisons. Quel plaisir en effet de voir sur grand écran autant d'innocence, de poésie décalée, de pudeur... Si bien que ce qui aurait pu être un exercice de style un peu vain se transforme rapidement en très belle déclaration d'amour au cinéma, mélange audacieux de romance, de mélancolie et de comédie sophistiquée : un enchantement.