Ce n'est jamais très bon signe quand sur l'affiche vous apercevez au premier regard le profil de quatre actrices connues. Oh non... Il m'en faut moins pour que je me jette dans la gueule des lionnes!
Le coup de la prof célibataire qui se retrouve au cœur d'un établissement dépaysant, n'est pas un scénario original. Il faudra donc compter sur la délicatesse de la mise en scène, le jeux tout en sobriété de nos chères actrices (très chères, mais pas assez?) et sur une relative absence de charisme du coté de la gent masculine pour ne pas leur faire de l'ombre.
On est face à une fresque des années 50 aux USA, en ce début de révolution culturelle qui va se déverser sur les pays occidentaux en deux temps trois mouvements; Hollywood est un peu le maitre du monde. Ici, on met l'accent sur la condition des femmes, quoiqu'il ne s'agisse pas d'en rajouter, car les faits historiques parlent d'eux-mêmes. S'ensuit le classique chassé-croisé entre professeurs(es) et étudiantes. Mais ici, il est plus au niveau intellectuel qu'au niveau de l'entre jambes; Qui s'en plaindra? (je donne ma langue au chat)
Film élégant, assez juste mais tout aussi guindé que la société qu'il dépeint. Un manque de prise de risque qui donne un peu une sensation de lenteur et d'inertie. Pour autant les dialogues sont assez bien ficelés et certainement réalistes dans le fond. Ne boudons pas notre plaisir de nous replonger dans une époque, dont personne ne pensait un jour que l'on pourrait en être nostalgique sur certains sujets.