C’est un peu le vide absolu ce film. Tout est survolé, on ne s’attache à rien, tout est artificiel, les conflits, les personnages… On a une thématique banale (des gens ordinaires soudainement confrontés à la richesse, ici c’est la découverte d’un tableau comme ça aurait pu être un ticket de loto), autour de laquelle on emberlificote tout un tas d’histoires sans intérêt pour meubler. On ne s’attache à aucun personnage, il y a des conflits qui apparaissent et disparaissent…
Le seul sujet qui aurait pu avoir un peu d’intérêt est traité par-dessus la jambe : c’est la situation du travailleur de nuit, qui a peur de la richesse car il pressent qu’elle pourrait le séparer de ses amis (avec qui pourtant il n’arrête pas se prendre la tête). Là il y a un sujet un peu social qui intrigue : pourquoi ne profite-t-il pas de cette richesse providentielle pour quitter son travail sous-payé, sa maison sous un couloir aérien et des amis avec qui il se dispute sans cesse ? Tout le reste c’est des problèmes de bourgeois parisiens vus et revus, mais ce personnage, qui se réfugie dans sa vie de prolétaire après avoir connu éphémèrement l’expérience d’un certain luxe dans la capitale, ben on aimerait bien s’attarder sur son cas, comprendre quelles sont les motivations, les peurs, les limites qu’il s’impose, qui le poussent à faire ce choix. Dommage.