Le père de Nicolas obtient une promotion inespérée,son patron lui proposant la direction d'une usine dans le Sud de la France.Mais ça n'arrange pas le gamin,qui ne veut pas quitter sa bande de copains.Il tente alors de saboter le départ de ses parents.Ce troisième épisode des aventures du héros des bandes dessinées de Jean-Jacques Sempé et René Goscinny ne relève pas un niveau qui était déjà bien bas.On a renouvelé toute l'équipe technique et le casting des deux premiers épisodes,Julien Rappeneau,le fils de Jean-Paul,succédant à Laurent Tirard en tant que réalisateur et coscénariste,tandis que tous les acteurs sont changés.Ce n'est même pas que ce soit vraiment mauvais,c'est juste lisse,insignifiant et sans intérêt.Le film s'appuie comme ses prédécesseurs sur le look vintage tendance France moyenne sixties,et c'est sur ce point assez réussi grâce aux décors de Marie Cheminal et aux costumes de Pierre-Jean Larroque,un survivant du deuxième opus "Les vacances du petit Nicolas".Il est à noter que la musique est signée Martin Rappeneau,qui est comme par hasard le frère du réalisateur.Nous suivons donc les 400 coups plutôt minables d'une bande de gosses ahuris en parallèle avec les problèmes professionnels d'un père timoré et velléitaire flanqué d'une épouse complètement cruche.Le fils Rappeneau rame méchamment et échoue à donner du rythme et de la consistance à cette triste série de vignettes délavées.On s'ennuie ferme entre deux gags stupides et prévisibles,le fond étant atteint avec la visite de la maison par d'éventuels acheteurs.Tout finira bien sûr par s'arranger de manière improbable en attendant un numéro quatre qui sera peut-être,car rien n'est impossible,encore pire.C'est bien sûr un autre môme qui officie dans le rôle principal vu que Nicolas a éternellement le même âge et que les enfants grandissent vite.Maxime Godart et Mathéo Boisselier étaient des taches mais le transparent Ilan Debrabant ne fait pas mieux.Si Jean-Paul Rouve surclasse aisément Kad Merad en père aimant mais dépassé,Audrey Lamy est mille coudées en-dessous de Valérie Lemercier et n'est absolument pas taillée pour ce genre d'emploi.Pierre Arditi exécute un savoureux numéro en patron mauvais joueur au tennis mais ne fait pas oublier Daniel Prévost.Les autres font correctement le job,de Grégory Gadebois en surveillant obsédé par son sifflet à Jean-Pierre Darroussin en directeur bonasse,en passant par François Morel en voisin chiant,Adeline d'Hermy,sociétaire de la Comédie-Française,en jeune institutrice manquant d'autorité,Noémie Lvovsky en maîtresse d'école hyper sévère ou Philippe Uchan en vendeur d'entreprise.Côté marmaille,les potes du héros aux caractères les plus marqués sont très bien incarnés par Anton Aluin,le cancre pathétique,Léandre Castellano-Lemoine,le fort en thème tête à claques et Oscar Boissière,le goinfre répugnant.