Le vampire et le sang des vierges, titre idiot comme souvent puisqu’il n’y a pas de vampire, est une exception dans la production allemande des années 60, le cinéma de genre étant surtout représenté par des films policiers et des westerns. Il s’agit évidemment de surfer sur le succès des films d’épouvante anglais (la Hammer of course) et italiens dont s’inspire le film, notamment au niveau des éclairages et des couleurs (on pense souvent à Mario Bava).
Harald Reinl, disciple de Fritz Lang (il a réalisé un remake très réussi du chef-d’œuvre de Fritz Lang Les Nibelungen, sortie en France sous le titre « La vengeance de Siegfried), fait ici un très beau travail du point de vue esthétique avec des plans très travaillés et des décors et des éclairages vraiment superbes. La longue traversée de la forêt hantée est particulièrement réussie et mérite à elle seule de voir le film.
On peut regretter que le scénario soit un peu faiblard et que Lex Barker soit assez monolithique, mais on retrouve évidemment avec plaisir Christopher Lee, excellent comme d’habitude. Une curiosité qui se voit avec beaucoup de plaisir.