Le Vent se Lève par Le Cinema du Ghetto
Si certains avaient pu être déçus par les dernières collaborations de Miyasaki (scénariste d’Arrietty (2008), de La Colline aux Coquelicots (2011)), ils ne le seront pas avec Le Vent se Lève. 11ème et dernier film de la carrière cinématographique d’Hayao Miyasaki, surnommé à juste titre le maître de l’animation, Le Vent se Lève se détache de l’ensemble de sa filmographie, par sa forme, son réalisme et le tiraillement perpétuel entre émerveillement et désespoir. Après 34 ans d’une sensationnelle carrière, voici que celle-ci s’achève par un des plus beaux films du réalisateur japonais (ci ce n’est le plus beau).
L’histoire raconte l’ascension de Jirô Horikoshi (Hideaki Anno) amoureux d’aviation depuis son enfance qui, par passion, deviendra l’un des plus grands ingénieurs en aéronautique de son temps. En parallèle, Jirô rencontre Nahoko (Miori Takimoto) à bord du train en direction de Tokyo. Séparés, ils se retrouveront par hasard à Karuizawa.
Cet ultime film de Miyasaki n’a rien à voir avec ses précédentes œuvres, le fantastique fait place à la romance, la fiction aux faits historiques. Impossible d’en faire une comparaison sérieuse avec des films comme Princesse Mononoké (1997) ou Le Voyage de Chihiro (2001).
Le Vent se lève se compose de deux parties, un récit biopic (autre fait nouveau), sur Jirô Horikoshi et son célèbre avion Zero lié naturellement aux événements marquant de cette époque, la Grande Dépression, le séisme de Kanto, l’entrée en guerre du Japon, la montée du nazisme eu Europe… Et une partie mélo-dramatique, son histoire d’amour avec Jirô. Ce récit étant, en partie, inspiré de la vie de l’auteur Tatsuo Hori, auquel Miyasaki rend hommage dans son film. Le titre est quant à lui emprunté au poème Le Cimetière marin de Paul Valéry « Le vent se lève, il faut tenter de vivre », cité à plusieurs reprises dans le film.
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