Le crash d'un avion dans le désert libyen va contraindre les survivants à collaborer, et qui sait, à créer un nouvel engin volant à partir des restes. mais en attendant, les dissensions dans le groupe vont apparaitre, ainsi que la faim et la soif.
De ce vol, je connaissais le remake de 2004 (coproduit d'ailleurs par le fils de Robert Aldrich), mais cette version originale évite le cliché dun film catastrophe, qui se déroule très vite et de manière elliptique, pour se concentrer sur le caractère de ces hommes. Avec un casting d'enfer : James Stewart, Richard Attenborough, Ernest Borgnine, George Kennedy, Hardy Kruger... d'ailleurs à 99,99 % composé de mecs, sauf une apparition féminine dans une scène de rêve.
Loin d'exalter le caractère de ces hommes, dont chacun a ses bons et mauvais côtés, le film évite le côté classique de la survie, pour glorifier le courage, une création commune qui pourrait leur permettre de survivre.
Si certains personnages sont peu développés comme George Kennedy ou Dan Duryea, on sent que Robert Aldrich a su penser sa mise en scène de façon intelligente, notamment en faisant de ce désert une sorte de mur qui les entoure via des dunes. Et où les franchir serait signe de mort certaine, ce qui va arriver à certains d'entre eux.
D'ailleurs, il est assez ironique de penser, relatif à l'époque, que celui qui pourrait les sauver est un Allemand, plus subtil qu'il n'y parait, et qui cache quelques fêlures. Mais de toutes les façons, les 140 minutes passent très vite, et j'en suis ressorti quelque part admiratif de cette leçon de cinéma, à faire quelque chose de minimaliste, où on sent la chaleur écraser ces hommes, s'unir pour une cause commune.
Ce qui rend d'autant plus inexplicable son échec à sa sortie, alors que les critiques furent très bonnes, mais Robert Aldrich va rebondir de manière magistrale avec Les 12 salopards, autre film de mecs.