C'est pas si pire comme ils disent par chez moi, et peut-être par chez vous aussi pour ce que j'en sais. Au vu de la moyenne de cet opus je m'attendais à une catastrophe et je lançais ce film par curiosité, vouant un culte à celui de Tobe Hooper de 1974 et aux films d'horreur en général. Je passerai sur les soucis de production, de coupures au montage etc. qui ont accompagnés la réalisation de Leatherface et qui sont justement détaillés dans d'autres critiques ici présentes, empêchant un bon film.
N'empêche que malgré tout ça, et bien, c'est pas si pire.
Je vais commencer par ce qui est pour moi le gros défaut du film. En s'inscrivant comme une suite directe au premier film de la saga (j'en veux pour preuve l'attelle métallique dont est affublée la jambe de notre tueur à la tronçonneuse) toute cohérence fout le camp lorsque l'on réalise que Leatherface a désormais une toute nouvelle famille ; parents, frères et même enfant, la totale, sortie de nulle part. Surtout que bien qu'il ait passé l'arme à gauche, on reconnaitrait papy entre mille. Nous n'aurons jamais d'explications et ça, ça me frustre et je deviens ronchon voyez-vous. Bon pas au point de découper des gens mais quand même.
Passons vite sur les stupidités malheureusement fréquentes dans ce genre de film : choisir de fuir via une route inconnue plutôt que par celle indiquée sur la carte, la tronçonneuse dont le moteur continue de tourner sous l'eau pendant trois bonnes minutes, les personnages qui ressuscitent ou presque (oui oui).
Reste que le contrat est quand même partiellement rempli.
Le casting est pas mal, et je ne dis pas cela que parce qu'y figure un jeune Viggo Mortensen à la beauté du diable (bon d'accord : en grande partie, si, merci de me renvoyer mon objectivité si vous la croisez); mais aussi pour Ken Foree (Zombie) ou Kate Hodge.
Je ne me suis jamais ennuyée, encore heureux vu la durée du film (un peu plus d'une heure vingt pour la version "longue" moins charcutée).
Et comme dans le premier, je trouve les passages "familiaux" plus impactant que les scènes de meurtre à proprement parler, le glauque et le malsain me marquant plus facilement que l'hémoglobine. Ici c'est bien simple : ils sont tous frappadingues, mention spéciale à la petite fille et son poupon en ossement bien crado. Après il n'y a pas d'originalité, l'héroïne se retrouvant saucissonnée au milieu du salon (c'est toujours mieux que saucissonnée tout court avec des maboules pareil), comme dans le film de Hooper, assistant à a des scènes plus traumatisantes les unes que les autres et qui, si elle s'en sort, payeront une grande piscine au premier psy qui croisera sa route.
J'ai passé un plutôt bon moment ce qui au vu du long-métrage en dit peut-être long, et pas du bon, sur moi, et j'en suis la première surprise.
Si quelqu'un a le nom du groupe qui chante la chanson hard rock du générique de fin, je suis preneuse, merci.