I think we’ll be okay here, Leon.
Un film de Luc Besson où le méchant ne conduit pas d’Audi ? Rien que pour cela déjà, Léon vaut le coup d’oeil.
Un Jean Reno bourru et maladroit, avec son manteau trop long et ses pantalons trop courts, sans oublier des chaussettes blanches : une démarche balourde, une silhouette pentue. Pour une fois Jean Reno ne se repose pas uniquement sur sa gueule de tueur, il se met enfin à composer un personnage ... et ça marche !
Natalie Portman est révélée avec ce film, et Gary Oldman va traumatiser une génération de spectateurs avec son sourire sadique. Bienvenue dans le monde de Léon.
Parce que Léon, c’est un monde : une esthétique de New York façon jungle urbaine, les recoins crados de Chinatown, les apparts’ miteux, le resto déglingué dans Little Italy, les cages d’escalier qui sentent l’urine ... et une BO assez discrète mais qui colle bien au thème.
Alors oui, c’est du Luc Besson, il y a beaucoup de gunfight et quelques scènes romantiques un peu grosses. Mais ici tout le monde s’est mis en quatre, depuis Jean Reno jusqu’aux chauffeurs de taxi new-yorkais, pour tirer ce film vers le haut : oubliez le scénar’ un peu maigre, la réalisation un peu floue ... et retenez plutôt tout le reste, cela vaut davantage le détour.
(A voir en version longue : moins de gunfights, plus de dialogues)