Comme quoi, comme quoi... Pas besoin de retourner jusqu'à Taxi Driver pour me réconcilier partiellement avec Scorsese.
En plus le sujet de base est casse-gueule, c'est pas comme si c'était le 83424180723ème film de gangsters/mafieux.
Là où c'est réussi c'est certes par ce côté défoulement total, mais aussi dans le traitement un peu nonchalant, cynique du personnage principal.
Le scénario et les textes sont raccord, et on ne voit pas passer le temps.
Casting en béton, photographie sympa, finalement bien peu de choses à reprocher à ce mec, qui commettra des trucs comme Shutter Island par la suite.
C'est à n'y rien comprendre.
Bien peu de choses mais pas rien évidemment, puisque je ne lui octroie pas un 10. Ce n'est pas juste du ressentiment gratuit pour Martin.
L'aspect très déjanté du film tient à plusieurs représentants, en tête desquels bien sûr Joe Pesci.
Et c'est là que le bât blesse.
Cette folie, cette violence à outrance finissent non seulement par lasser, mais aussi par nuire à la crédibilité, qui de ce côté-là laisse pourtant une bonne impression dans la globalité.
Ou du moins, c'est fidèle à la narration romancée des mafieux que j'attends de ce type de films.
On peut également regretter ce cantonnement des femmes à la caricature grossière. Un peu fatigant, ça aussi.
Mais pour le reste, l'ambiance, la musique sont là, les phrases sont ponctuées de "fuck" juste comme il faut, ça trahit allègrement et ça flingue à tout va.
Je n'irais pas jusqu'à dire que ça révolutionne le genre, mais ça donne un petit coup de frais et c'est bien vu.
Allez, plus qu'à attendre le prochain.