Une très bonne surprise que ce film qui pourtant ne m'attirait pas des masses. En effet, j'ai parfois du mal avec Nicolas Cage, et plus encore avec les histoires mièvres de gamins qui réapparaissent subitement dans la vie de leur géniteur. C'est dire si c'était mal barré...
Au final, j'ai beaucoup aimé ce film d'arnaque au scénario bien fichu, porté par la relation rafraîchissante entre la jeune blondinette et son nouveau paternel, alias Nic Cage une fois de plus transfiguré dans ce rôle tragi-comique. Affublé de tics et de TOC, agoraphobe, psalmodiant des formules mystérieuses ("Pygmies!"), ce Cage grimaçant se révèle drôle et étonnant.
Quant à la jeune Alison Lohman, elle apparaît fraîche et espiègle, et je vois peu de comédiennes qui auraient pu assurer ce rôle avec une telle aisance.
Sam Rockwell complète le trio, convaincant mais un peu en retrait.
Plus habitué aux grosses productions épiques ou fantastiques, c'est le polyvalent Ridley Scott qui se charge de la mise en scène, démontrant sa capacité à assurer également dans un registre plus intimiste.
Au final, "Matchstick Men" constitue un très bon divertissement à la croisée des genres, sublimé par une BO originale composée de standards US réorchestrés (cf "The Good Life" en ouverture). Un petit film bluffant qui gagne vraiment à être connu.