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Par l’utilisation du point de vue de Pádraic (incarné avec douceur et une grande intensité intérieure par Colin Farrell), le récit place le spectateur au même niveau de questionnement que son protagoniste. Si le rapport à l’autre n’est pas le même, le questionnement l’est et la gradation émotionnelle causée par la volonté (qui va devenir un besoin vital) de connaître la vérité est toute aussi grande. Le récit transporte et ne lâche pas grâce à une répartie savoureuse, un récit qui ne perd pas la moindre seconde en allant à l’essence de chaque séquence et grâce à un casting à l’incarnation authentique et sincère. Plus que de vouloir connaître la raison de cette séparation improvisée pour nous satisfaire, le récit tend à donner envie de savoir jusqu’où, ils sont prêts à aller. Est-ce que le désespoir causé par la perte de confiance en un être proche peut-être la cause de la perte de toute humanité ? Raisonnement plus profond qu’il n’y paraît, superbement illustré par The Banshees of Inisherin.