Une merveille de mise en scène, de dynamique, de mouvement, de direction d'acteurs. Dans une composition photographique multi-couches sur une très grande profondeur de champ, comme à son habitude Kurosawa ne laisse rien au hasard dans son cadrage millimétré de la pièce de Gorki, jusqu'aux courants d'air qui font virevolter la tunique de Bokuzen Hidari en lui donnant des airs de prophète grotesque dans un monde cynique, désespéré, aux dés pipés, où, comme dans Vivre, la bonne volonté fatiguée d'un petit caillou poli par la rivière n'a pas plus d'effets que la passion ou l'indifférence.