Ayant fait sensation dans mon adolescence, j'avais zappé "les beaux gosses" le considérant comme le American Pie du pauvre en version française. Erreur de ma part car les deux films sont vraiment différents.
Les beaux gosses commencent par des gros plans osés bien dégueulasses sur des baisers d'ado un poil trop langoureux. Si je salue cette tentative de réalisation, elle restera malheureusement le seul éclat de Riad Sattouf qui se contentera de tenir ensuite la camera comme un reportage de France 3 régions du dimanche matin.
Le film se rattrape heureusement sur ses scènes de dialogue ô combien maitrisés. C'est cru mais drôle et touchant. Mais surtout, le film réussit à décrire de manière authentiques les relations entre les adolescents. On se surprend à penser "qu'est-ce qu'ils sont bête" en se remémorant juste après qu'on réfléchissait de la même manière à leur age. Certes il ne nous fait pas rêver avec des fêtes bondés de jolies filles avec l'alcool coulant à flots mais il nous rapproche de la réalité.
J'apprécie particulièrement le personnage de Vincent Lacoste en semi rebelle attachée à sa mère qui gagne peu à peu en confiance pour passer plus ou moins de la victime au bureau. Par contre, j'ai pas compris le trip de mettre Anthony Sonigo avec une gueule de parigo bobo pour jouer une racaille aux cheveux longs écoutant du métal... Après cela permet de donner une petite touche humoristique.
Avec ses personnages attachants et ses dialogues acerbes, Les Beaux Gosses restent pour moi une belle surprise que je recommande.