Septième Art et demi


Pour son avant-dernier film en date, Wenders joue de nouveau la carte du figuratif. Au menu : une critique du monde moderne, mais dans un ton plus résigné que d'ordinaire : pourquoi parler dans le vide quand on peut simplement sortir de ce monde qui nous déçoit ? C'est en tout cas l'idée posée le temps du film.


Mais sorti de là, que sont les beaux jours d'Aranjuez au juste ? Ils sont Wenders mettant en place un texte de Peter Handke. Ainsi donc le cœur de l'œuvre, le dialogue, n'est pas de lui. Il reste la façon qu'il a de tourner : autour de la table où sont assis les deux personnages. Oui, hélas, c'est littéral. La caméra tourne et tourne aussi. On a tôt fait de s'épuiser à vouloir s'ingénier dans un cadre si fermé, et le talent du régisseur ne l'a pas empêché de tomber dans la monotonie graphique.


Comme il n'y a pas grand-chose d'autre que du dialogue et des décors, la faiblesse créative fait vite du total un raté. Pas un fiasco, mais il donne tout de même franchement l'impression de vouloir mettre trois blancs et trois coquilles à un seul jaune d'œuf, à la différence que cette œuvre est creuse, elle.

EowynCwper
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le 1 janv. 2018

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Eowyn Cwper

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