Un film de propagande dont Goebbels serait fier !
Oh put... les Bérêts Verts !
J'ai vu ce film alors que je devais avoir 12 ou 13 ans, et même alors il m'a laissé une drôle d'impression, et cela malgré ce que j'appelle "l'effet Truffaut." (Qui veut que même si tu fais un film pour dénoncer la guerre, les scènes d'actions sont si spectaculaire que tu finis par la rendre cool quand même...) quand je l'ai revu genre 10 ans plus tard, c'était bien pire.
D'ailleurs, un bref coup d'oeil sur le film permet de le comprendre, des cow-boy américains en treillis, un "loustic" débrouillard et rebelle qui aura le bon goût de mourir à la fin du film, sans compter le sous-off dont la principale motivation est de trouver à quoi il donnera son nom lorsqu'il mourra.. (Spoiler : ce sont des latrines...ouais, on ne sait pas si c'est du cynisme ou de la bêtise.) Oh ! Et j'oubliais le journaliste civil peu convaincu qui finis par être totalement convertis aux idée de John Wayne.
Du côté protagonistes, on a une bonne vieille masse indifférenciée de coco viet-congs, qui attaque leurs adversaires a grand coup de vague humaine typiquement soviétique. (Ouais la réalité est a des heures d'ici...) qui seront bien entendu éradiquée par la toute puissance de l'air force...
Et pour finir, histoire de rajouter du sel sur la plaie, on a un final bien colonialiste du soldat américain partant sur l'hymne des bérêt verts, accompagnant un petit enfant vietnamien dans un soleil couchant filmé de travers. Si ça c'est pas du symbolisme...
Bien entendu, pas l'ombre d'un noir parmi les soldats américains et les viet namien sont présent en deux versions : infâmes coco, alliés féroce ou paisibles créatures devant être sauvées. (Mes préférés sont les 2 clowns qui chantent faux "A horse with no name" du groupe... America, bien entendu.")
La seule raison pour laquelle le film ne se rend pas une note lus basse est que les effets sont saisissants et les scènes de combats sont bien mise en scène (Effet Truffaut... rappelez-vous !).
Tout est fais avec condescendance tant vis-a-vis du public, du sujet, que des différents personnages sauf peut-être celui de John Wayne qui est pareil à lui-même.
Un cas d'école en soit, mais tout amateur de cinéma intelligent ferait mieux d'apporter son sac a vomi.