Quand on passe son film à regarder ce que font les figurants dans l'arrière plan, c'est mauvais signe. Ce n'était d'ailleurs pas tant par désintérêt que par gêne, comme dans ces mariages où l'on aimerait disparaitre au moment des discours, tant tout est minable et à côté de la plaque. Les blagues qui tombent à plat, les gestes empruntés, l'émotion feinte et convenue.
Ciao, Christophe, nos chemins se séparent là. Je ne vois que des tics là où avant j'aimais ta liberté de ton, je ne vois que du toc là où par le passé je vibrais, je souriais, je pleurais. Les amours qui meurent sont plus tristes que la plus triste des solitudes, les regrets plus cruels que l'ennui. Tes familles désormais me paraissent caricaturales, tes histoires élimées, tes chansons déplacées. Tu tournes en rond mon gars, je m'en vais.
Voilà, tu rejoins la cohorte de mes fantômes, dis bonjour pour moi à Woody Allen, à Kyoshi Kurosawa, à Bertrand Blier... Je ne vous renie pas, c'est pire : je vous ai déjà oublié. Et tant mieux, dans le fond, puisqu'on dit que c'est sur les terres remplies de cadavres que poussent les plus beaux jardins.