Clara, une infirmière solitaire de la banlieue de São Paulo, est engagée par Ana, une femme mystérieuse. Elle sera la nounou de son futur enfant. Ana a des crises de somnanbulisme spectaculaires durant lesquelles elle ne semble plus être elle même.
Les bonnes manières est un film brésilien de Juliana Rojas et Marco Dutra de 2018.
Le film raconte 2 tranches de vie. La première montre la grossesse perturbée d'Ana qui se termine par un accouchement imprévu et fatal. La seconde raconte les premières années de Joel, l'enfant d'Ana qui n'est pas un enfant comme les autres, c'est un petit loup garou sur lequel veille scrupuleusement Clara.
Les bonnes manières est une bonne surprise cinématographique. C'est un film mutant qui passe du drame social à l'histoire d'amour sapphique pour se terminer en fable fantastique.
On apprendra de la bouche d'Ana que le père de l'enfant qui a disparu après leur histoire d'une nuit était un loup garou, d'où les "particularités" à venir de son enfant à naitre. Encore qu'elle ne les ait pas encore vraiment évalué à ce moment du film....
Thème de la Différence
Le film aborde clairement le thème de la différence au travers de l'histoire d'amour lesbien entre les 2 femmes comme dans la relation que Clara a réussi à créer avec son "louveteau garou" de fils adoptif.
Toute la difficulté pour elle est de réussir à l'élever et à le faire grandir dans la communauté alors qu'elle est contrainte de l'isoler les nuits de pleine lune, un pari, là encore, de la différence difficile à tenir comme le film le démontre. D'où un emploi du temps minuté, un régime sans viandes, une pièce fermée à double tour pour l'enfant loup les nuits de pleine lune (...).
Si ce film cocktail connait quelques longueurs, il se laisse bien regarder compte tenu de son scénario inventif et original et de son louveteau garou, extrêmement bien réalisé, aussi attachant et mignon qu'il peut être dangereux.
Les bonnes manières est un film sur la lycanthropie -mais pas seulement- bien plus intéressant à regarder que le dernier Underworld.
Trailer
Ma note: 7/10