Les Boxtrolls c'est l'histoire sensible d'un garçon adopté au milieu de "monstres". Inspirée par le roman Les Chroniques de Pont-aux-Rats de l’auteur et dessinateur anglais Alan Snow, Les Boxtrolls est une animation drôle sur la lutte des classes, entre des Boxtrolls considérés comme des monstres par la "noblesse" du dessus, celle de Lord Belle-Raclette, et d'Archibald Snatcher.
Après l’excellent Coraline et le surprenant L’Etrange pouvoir de Norman, le studio d’animation Laïka nous a livré avec Les Boxtrolls, un nouveau chef d'oeuvre, poétique, à la touche subtil dont seuls les mastodontes Tim Burton et Walt Disney ont le pouvoir. Le regard de l'autre, et notamment la peur de l'autre, sont d'actualités, alors que la période dans laquelle nous vivons se pose plus que jamais les mêmes questions. Combattre les préjugés également, et les classes, avec Oeuf, personnage principal, et à la fois Boxtrolls (dans la pensée et l'adoption) et humain (de par son apparence).
Toutefois le film ne bouleverse pas les genres et semble un peu long sur la fin, reprenant les bases d'un film d'enfant où le méchant se venge et le père censé avoir été tué, revient. Alors l'ensemble est forcément bon, le début du film (et notamment la rencontre avec les Boxtrolls) étant étonnamment silencieux, la musique mettant en place un climat doux, et rythmant avec cette fin trop vite abrégée. Un sentiment partagée donc, mais qui durant 1 heure et 30 minutes nous as quand même entraînés dans le monde magique de Cheesebridge. Et pour nous français, qui aimons le fromage, ça donne faim d'une suite !