« C’est un garçon qui gagne à ne pas être connu ! »
Le retour des Bronzés se fait à la montagne, et on peut dire que la suite est meilleure que l’orignal : Patrice Leconte et le Splendid surfent sur le succès du premier opus, et se lâchent complètement pour ce second volet. Bien sûr il y a des scènes d’humour devenues cultes, mais pas que.
Au programme, des personnages tous plus ratés les uns que les autres : Bernard et Nathalie en couple de beaufs franchouillards, Popeye l’éternelle victime qui se la raconte, Jean-Claude Dusse l’obsédé qui rate tous ses flirts, Gigi la parisienne pomponnée et émerveillée par la ferme de haute-montagne, Jérôme le sportif égocentrique, Christiane l’esthéticienne bobo qui rêve sa vie avec son imbécile de Marius déjà marié ... et Gilbert, le porc que personne n’aime, sauf les paysans parce que lui seul digère l’alcool d’échalote !
Même si je connaissais le film à peu près par cœur depuis l’enfance, ce n’est qu’aujourd’hui que je m’aperçois à quel point le traitement des personnages est méchant : ce sont tous des minables, des zéros, des beaufs absolus. On imagine à quel point le Splendid a dû jubiler lorsqu’ils ont découvert que leur film, qui massacre dans les grandes largeurs le français moyen, est devenu une référence de la culture populaire ...
C’est méchant, mordant, et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Mieux rythmé que le premier opus, et surtout plus égalitaire dans son traitement des personnages : tous des zéros, des nuls, des ratés.
Sous ses airs de gentille farce familiale, pas de doute que ce film est en fait une comédie noire repeinte au vitriol. Les Bronzés appuient là où ça fait mal.
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