Fausse suite de Pitch Black, excellente série B de l'espace aux moyens financiers limités, ces Chroniques de Riddick voient au contraire leur budget s'envoler. Universal, en échange d'un accord garantissant moins de violence espére ainsi rafler la mise. Ce sera donc un four.
Si les aficionados de Pitch Black sont contents de retrouver Riddick, le film est moqué pour son côté kitsch, et bien évidemment beaucoup raille la présence de Vin Diesel, synonyme de nullité scénaristique à la Fast & Furious.
Bah moi, j'aime !
J'avais surkiffé Pitch Black. Pourtant vraiment pas fan de la filmo du Vin chauve, je dois reconnaître une certaine tendresse pour ce personnage prompt au bourre-pif et au coup de tatane dans la gueule... Quant il s'agit pas d'une petite décapitation... Je dois avouer qu'ici, ce côté artiste bloody est moins présent, du fait du fameux accord édulcorant la violence (plus ou moins bien rétablie en director's cut sur les autres supports) et pourtant Riddick trouve une autre approche. Même personnage mais autre histoire, autre film, autre ambiance ce soir au macumba club. Ici il y a comme un souffle épique, un vent qui viendrait de la lointaine Cimmérie pour pousser Riddick à accomplir un destin qui n'est pas fait pour lui, qui dépasse le cadre du personnage planté à la base du premier film. Oui mais comme on le sait, "No Fate". Alors Riddick épouse son nouveau cadre, certes pas à la perfection mais suffisamment pour qu'on y croit en prenant du plaisir. Coupable ? Oui. Régressif ? Ô oui!
D'autant qu'il semble fabriqué avec sincérité et volonté d'arriver là où il veut aller. Précisément.
S'éloignant d'une science fiction survivaliste, le film fait la transition en quelques scènes et prend la direction de l'heroic-fantasy spatiale. Pour le meilleur. L'hommage appuyé à Conan dans un final excellent à eu pour effet un long frisson de plaisir le long de ma colonne vertébrale.