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Face caméra, un prêtre (Gunnar Björnstrand) s'adresse à ses paroissiens. Par une successions de plans, l'image s'élargit - il y a peu de monde à l'office - pour sortir du lieu et finalement montrer toute l'église, puis le village, les arbres avec toujours le prêche en fond sonore. Le début des Communiants est clair et résume la situation. Le discours du prêtre - et sa présence religieuse - imprègne tout le village, cette communauté de luthériens et sans doute même la nature qui englobe le tout. Le film montre le prêtre comme le centre de tout, un centre vers lequel tous les paroissiens se tournent pour résoudre leurs problèmes, qu'ils soient d'ordre spirituel ou non. C'est le cas pour Jonas Persson (Max Von Sydow) aux tendances suicidaires ou Marta (Ingrid Thulin) une institutrice avec qui il entretient une liaison. Mais comment aider son prochain quand on a perdu la foi (suite à la mort de sa femme) ? Comment sauver Persson du suicide ? ou Donner de l'amour en retour à Martha ?


Il y a sans doute du Bergman dans le portrait de ce prêtre qui doute et qui remet en cause l'existence même de Dieu.
Loin de l'été de Monika ou des Fraises sauvages, Les communiants est un récit hivernal, se déroulant sur deux jours sous la neige, dans une économie de lieux. Plastiquement très beau (mais c'est une habitude), le film est un récit austère mais pas insensible sur les tourments de l'âme si chers au cinéaste suédois.

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le 19 juin 2018

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denizor

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