Voila encore un film que l'on ne préférerait ne pas noter tant il alterne le bon et le très mauvais. D'un côté il y a en effet de quoi être séduit par cet univers visuel assez riche et déroutant que nous propose les frères Larrieu, d'autant que certaines idées restent bonnes... Mais tout de même! On reste souvent à la surface des choses, le manque d'explications n'aidant il est vrai pas beaucoup notre intérêt au final très moyen pour le film. Et puis pourquoi cet aspect dénudé quasi-omniprésent et franchement lourdingue à la longue? C'est la fin du monde alors tout le monde peut se promener déshabillé sans que cela n'intéresse personne? Eloge d'une sexualité débridée et sans complexe? Simple tentative pour apporter une certaine singularité? A vrai dire on en sait rien, et honnêtement on s'en fout un peu. Car me taper pendant deux heures Mathieu Amalric, Sergi Lopez et l'hideuse (je pèse mes mots) Omahyra Mota à poil, c'est de toute façon trop et je doute qu'une quelconque explication philosophique vaseuse suffise pour me convaincre. La deuxième partie est quant à elle longue, très longue tant il ne s'y passe quasiment rien sans que les frères Larrieu ne tentent de faire quoi que ce soit pour entraver cette impression. Reste que l'on peut tout de même séduit (par moments) être séduit par cette tentative il est vrai assez audacieuse et plutôt honorable, mais cela est tout de même insuffisant pour nous permettre de garder un bon souvenir de ces "Derniers jours du monde" en définitive plutôt ratés.