Damien Manivel est un jeune cinéaste dont les films sont vraiment différents les uns des autres. Après Takara, la nuit où j'ai nagé (co réalisé avec un cinéaste japonais), ce film, ni tout à fait un documentaire (il est scénarisé, et les personnages de la première et troisième partie sont des fictions) ni vraiment une fiction (la partie centrale est essentiellement documentaire).
Il montre dans un premier temps l'approche de ce solo par une jeune danseuse (interprétée par Agathe Bonitzer- qui lit aussi des passages de l'autobiographie de Isadora Duncan ) puis par une jeune danseuse trisomique et une chorégraphe. On passe ensuite à la représentation du spectacle issu de ce travail (le film ne précise pas si la danseuse du début y participe) mais sans le montrer, s'attachant à une spectatrice visiblement bouleversée par l'oeuvre. On la suit lorsqu'elle rentre chez elle, c'est là qu'on comprend pourquoi elle est si touchée, et cette séquence devient très émouvante.
Ca peut paraître déroutant (bien que court, le film prend son temps, surtout lors des deux dernières parties) mais ça vaut le coup de faire un effort; L'idée générale (l'art -ici la danse- pour surmonter son deuil) , si elle n'est pas tout à fait neuve, est belle...