Les Enfants loups, Ame & Yuki par Kroakkroqgar
La première chose qui frappe dans ‘Les Enfants Loups? Ame et Yuki’, c’est l’image. On aurait eu tort de croire que le progrès technique des dix dernières n’avait touché que le cinéma traditionnel, tant la maîtrise de l’animation proposée par l’œuvre dénote d’une finesse bouleversante. Du premier plan floral aux paysages montagnards, en passant par les décors urbains, on ne cesse d’être stupéfait par la qualité du travail de l’équipe d’animation.
Et au-delà de la beauté indiscutable des plans, on trouve également la sensation d’un dessin vivant et plein de vitalité. Captivant, fluides, dynamiques, adorable : la famille des enfants-loups est une réussite parfaite, dont on retiendra la course euphorique dans la neige. A ce tableau s’ajoute encore une bande-originale enchanteresse, poétique et vivifiante, et un doublage excellent.
Cette réalisation impeccable s’inscrit logiquement dans le cadre d’un scénario construit comme une ode à la vie. Avec poésie, l’œuvre passe au peigne fin le passage de l’enfance à l’âge adulte : naître, grandir, s’émanciper, rencontrer l’amour, devenir parent, élever ses enfants, les laisser partir, et ainsi de suite. Yuki, la narratrice nous annonce en introduction « Cela pourrait ressembler à un conte de fée », et c’est effectivement le cas. Mais le conte de fée concerne-t-il la nature magique des enfants-loups, ou simplement le cycle de la vie ?
Une œuvre magnifique.