Trop près

Apparemment Deplechin est fétichiste de Mathieu Amalric. Pas de problème c'est un très bon acteur. Il réutilise aussi le nom de son personnage "Dédalus", à la manière du Pignon de Veber ? ... pourquoi pas.
J'ai aimé la folie de l'histoire, un peu décousue quand même, et la performance du trio d'acteurs principaux, tous très bons.
Je n'ai pas du tout aimé les cadrages trop serrés des visages, des sourcils au menton !, mais est-ce vraiment nécessaire d'être aussi extrême dans sa composition ?, c'est pour se donner un style ? En tous cas c'est très désagréable, tout comme les travellings à pied sans steadycam ... mais quelle idée ?, ça fout la gerbe.
Cette volonté méthodique, quasi maniaque, d'enfreindre les règles de base de la réalisation, donne le sentiment d'un certain snobisme. Non pas que je tienne absolument à ces "règles" mais encore faut-il que ces entorses soient pertinentes et servent l'histoire, là ça semble gratuit. En tous cas moi je n'ai pas compris leur utilité ...
Le montage aussi a dû être laborieux. Le fait qu'il existe une version longue est un signe qui ne trompe pas.
Bref au final j'ai un sentiment mitigé sur ce film, comme un travail brouillon, inachevé.