Film d’ouverture du festival de Cannes 2017, Les Fantômes d'Ismaël se voulait être un film important pour Arnaud Desplechin.
Le début est franchement réussi: Après une exposition intrigante, la scène de l’apparition de Carlotta est marquante. Surréaliste, cette résurrection est le point de départ de l’histoire. Ismaël et Sylvia sont très vite détruit par cet événement.
Par la suite, le film prend le chemin d’un immense puzzle où les époques se mélangent. Si on se prend au jeu lors de la première partie, on ne peux que très difficilement ne pas décrocher par la suite. Le principal problème est la surabondance de thèmes, qui rend le récit par moment assez indigeste. Certains éléments semblent vraiment en trop ou mal exploités comme le thème de la création artistique. Le rôle de Ivan, interprété par Louis Garrel, est également assez problématique tant il semble maladroitement rajouté à l’histoire.
On notera cependant une sympathique inventivité visuelle de la part du cinéaste Roubaisien. On peux alors profiter de jolis moments lyriques, mettant en avant le personnage d’Ismaël.
Les rapports entre les deux femmes sont intéressants et subtils, et on comprend vite pourquoi ce sont elles qui sont mis en avant sur l’affiche.
Cependant, l’auteur surprend en ne choisissant pas de partir sur un triangle amoureux classique mais plutôt dans un univers complexe.
Passionnant par moments, maladroit par d’autres, Les Fantômes d'Ismaël souffre de ses grandes ambitions et finit par être inégal.