Pourchassé sur la Côte d'Azur par les hommes de main d'un mari jaloux, le beau Marc trouve refuge chez une riche et non moins belle veuve dont il devient le chauffeur et, peut-être, l'instrument d'un projet criminel.
Pour l'essentiel, le film de René Clément est un huis-clos dans la résidence de cette Barbara américaine et de sa séduisante cousine Melinda (Jane Fonda). Au comportement suspect de la propriétaire s'ajoute bientôt une rivalité amoureuse -sans éclat- entre les deux femmes. La situation introduit- du moins René Clément le croit-il- un sentiment de malaise et de mensonge que Marc tente de débrouiller et dont on peut penser qu'un cinéaste comme Losey aurait tiré meilleur profit.
Car le sujet n'inspire à Clément qu'une mise en scène grossière et bavarde, avec des effets de polar pesants et démonstratifs. D'abord, le scénario est médiocre, artificiel, où l'on peut s'agacer de voir qu'à chaque fois que Marc-Delon descend à Nice, il s'y fait immanquablement repéré par les types qui le traquent. C'est pas de de chance. Ensuite, les personnages ne sont pas à la hauteur; ils sont sans réelle étoffe et, pour ce qui est de Delon et Jane Fonda, n'ont que leur beauté à faire valoir. La promiscuité et l'ambiguité auxquelles les expose le huis-clos n'introduisent ni l'intensité dramatique ni la dimension psychologique nécessaires au polar vénéneux que le film voudrait être.