C'est bon d'avoir une femme à la maison !!!
Vous avez certainement vu ou lu des publicités des années 50-60-70 et plus si affinités avec des slogans très égalitaires du genre "C'est bon d'avoir une femme à la maison" ou encore "Soufflez-lui au visage et elle vous suivra n'importe où"... Ben "Les Femmes de Stepford" c'est pareil sauf que c'est ironique et que c'est dans le cadre d'un film d'horreur...
Je ne pense pas avoir vu le même film que les féministes qui l'ont rageusement et stupidement critiqué en le jugeant machiste car c'est l'exact inverse. A peine arrivé à Stepford, comme l'héroïne on a qu'une seule envie c'est de s'y éloigner le plus vite possible cette atmosphère, tellement lisse qu'on ne peut qu'instinctivement penser que bien des horreurs se cachent là-dessous, apparaissant très vite étouffante ; les personnages masculins, excepté un et il ne vit pas à Stepford, sont tous des médiocres veules... Non franchement pour qualifier ce film de "machiste", il faut vraiment ne pas avoir les yeux placés en face des trous...
Difficile de ne pas y voir aussi une critique de la société américaine avec ses banlieues proprettes et son cadre de vie bien réglé où règnent d'une manière dictatoriale les conventions les plus archaïques et infantilisantes (avec notamment une référence à Disneyland !!!).
Si on peut regretter que ce ne soit pas Brian De Palma, premier choix prévu, qui ait réalisé le film (d'ailleurs j'aurais bien voulu savoir quel résultat ça aurait donné, un bien différent ça c'est sûr !!!), il faut reconnaître que Bryan Forbes fait très bien le boulot, mettant bien son regard distant et satirique de britannique au service d'une histoire qui s'y prête totalement... La meilleure des preuves est sans conteste la scène finale où sans trop vous en dire on a le droit à un humour noir poussé à l'extrême devant lequel on rit volontiers jaune...
Il n'y a pas à dire les vraies femmes, elles sont très chiantes mais elles sont vivantes et, point de vue masculin, ont le mérite de nous faire sentir vivants nous les hommes.