Comme pour pas mal de films vus récemment, ce sont mes éclaireurs qui ont achevé de me convaincre qu'il fallait que je m'intéresse à Guardians of the Galaxy. Plus récemment, c'est un billet de blog d'un rôliste sur ce film (ici :
http://awarestudios.blogspot.be/2014/11/les-gardiens-de-la-galaxie.html) qui m'a convaincu de le regarder rapidement.
C'est donc chose faite.
Et merci à senscritique.com, merci à mes éclaireurs, merci à tous, parce que j'avais un peu d'appréhension à me farcir encore un nouveau Marvel, alors que ce film en vaut vraiment la peine.
C'est quand la dernière fois qu'un space opera m'a autant botté ? Bah c'est probablement le Retour du Jedi. Sous ma plume, c'est un p... d'hommage. 9, c'est d'ailleurs la note que je donne à l'Empire contre attaque, c'est pas rien, et il va falloir le justifier ; il n'est pas exclu que cette note baisse dans quelques jours, mais aujourd'hui je suis vraiment sous le charme de ce bijou.
Alors, pourquoi ? Une alchimie.
La musique, tout d'abord. Ça parait con, bien sûr, mais le choix de faire tourner une partie de l'intrigue autour de ce walk-man et de cette K7 est une excellente idée. Ces morceaux, que je ne connaissais pas, changent vraiment de l'ambiance qu'on entend trop souvent dans les superproductions actuelles, et ça accompagne quelques petites scènes intéressantes.
La photo, évidemment, est somptueuse. Plein de CGI, évidemment, mais pas trop pour moi ; on est dans du space opera, ça doit être flamboyant, ça doit péter, ça doit se voir. Et le contrat est complètement rempli, on est parfois à la limite de la saturation (le premier plan sur Knowhere) dans les couleurs, mais ça ne dure pas assez longtemps pour que ça en devienne pénible. Et quand ça doit être crade, ça l'est.
Les protagonistes, surtout. Il paraît qu'ils sont cliché, sans surprise. Mais c'est quand la dernière fois que vous avez pris votre pied à entendre un ahuri de 200kg de muscles passer à côté des métaphores les plus directes ? C'est quand la dernière fois que vous avez déliré avec un raton-laveur, son lance-roquette, ses plans tordus ? Sans parler de Pratt/Quill qui est franchement bon (c'est plus facile pour lui sans maquillage, les autres quasi humains peinturés à l'extrême ont plus de mal à faire ressortir un quelconque talent d'acteur).
L'histoire ? Certes, elle ne casse pas des briques, mais il y a quelques twists vraiment inattendus (non, Drak n'est pas en train de faire ce que je crois qu'il va faire ???), elle est efficace et n'offre que ce qu'on lui demande, un prétexte à un divertissement de qualité avec des protagonistes qui s'éclatent et nous avec.
On me dira que l'évasion de l'équipe est complètement absurde ; oui.
On me dira que le gentil terrien cherche à séduire la nana ; oui.
On me dira que le comique de répétition n'est pas le plus haut niveau de l'humour ; oui.
On me dira que l'histoire est banale autour d'un McGuffin ; oui.
Et je vous dirais que j'ai envie de la vivre, leur histoire banale, leur évasion grotesque, d'entendre un arbre répéter sans cesse la même phrase, j'ai envie de séduire cette nana avec la seule K7 audio de la galaxie.
Et c'est là que Guardians of the Galaxy surpasse l'ensemble de la production de films de divertissement de ces dix ou vingt dernières années : j'ai envie de la vivre, leur aventure, j'ai envie d'y être, et j'y suis !