Une BO qui emprunte aux meilleurs standards de la soul et de la pop des seventies accompagne un défilé d'images galactiques où une bande de curieux loustics surarmés se décident après bien des atermoiements à poutrer le grand méchant.


Une chose avérée, Guardians of the Galaxy déborde d'humour, format inondation. N'espérez la moindre émotion - les rares tentatives ont une forte tonalité parodique - dans cette histoire simpliste où tout le mécanisme comique repose sur l'anormalité de ses personnages. La grosse brute incapable de second degré ; l'orpheline qui a trahi son papounet d'adoption ; le raton laveur obsédé par les gros flingues et qui s'éclate à voler des prothèses aux handicapés (sérieusement ?) ; l'immense plante verte incapable de lâcher plus de trois mots... Et au milieu, un humain qui se voudrait être l'Indiana Jones d'un quadrant de l'univers. Pris séparément - à part peut être le raton-laveur - ils ne présentent pas un grand intérêt. Mais ensemble, il faut avouer que ça dépote.


Je vous passe les circonstances de rencontre et d'association de ces compères. Leur soudaine amitié débarque un peu sans prévenir (il doit manquer une demi-heure de bobine) et le vilain très vilain se dispute le titre de méchant le plus impersonnel de l'univers cinématographique Marvel avec Malekith dans Thor : The Dark World (Mais si, vous savez, l'elfe noir joué par le neuvième docteur). Franchement, avec l'univers comme terrain des possibles, il n'y avait pas moyen de dénicher un méchant un brin plus original dans la galerie de personnages Marvel ?


Bon, je donne l'impression de tirer à boulets rouges sur Guardians of the Galaxy, mais dans l'ensemble, on passe un très bon moment. Le rire de la salle est communicatif, et nul doute que les gosses vont adorer ce film pétaradant à coups de piou-piou dans l'espace intersidéral.


Car Guardians of the Galaxy, c'est un peu un mix de tout ce qu'on aime dans le Space Opera enfantin décomplexé. De gros vaisseaux, de belles batailles, des paysages de planètes splendides, des faire-valoirs qui distraient la galerie... Ouais, en fait, tous les membres des gardiens de la galaxie sont des faire-valoirs. Vite, un leader pour diriger de cette bande de têtes brûlées dans le volume 2.

Hypérion
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films avec de la bonne musique dedans, Films critiqués notés 7 et Les meilleurs films Marvel

Créée

le 19 août 2014

Critique lue 4.2K fois

80 j'aime

8 commentaires

Hypérion

Écrit par

Critique lue 4.2K fois

80
8

D'autres avis sur Les Gardiens de la galaxie

Les Gardiens de la galaxie
Torpenn
5

Le raton laveur à carreau, l'arbre aux trèfles, le roi des piques et la dame écoeure

Il y a quelque chose d'un peu triste à constater que le plus sympathique des blockbusters de l'été souffre des défauts désormais inévitables dans les grosses productions actuelles et se révèle...

le 29 août 2014

150 j'aime

68

Les Gardiens de la galaxie
Gand-Alf
8

Unusual suspects.

Désormais omniprésent dans l'industrie du divertissement cinématographique, inondant nos écrans de super-héros en tout genre, Marvel Studios semblait incapable de se renouveler, de prendre le moindre...

le 13 août 2014

137 j'aime

10

Les Gardiens de la galaxie
Veather
7

Gamora, par amour du goût

Mes éclaireurs, entre autres, ont tous fait de très bonnes critiques, structurées et analytiques. Je ne vois donc pas le besoin d'en faire autant; ainsi vais-je donner mon avis subjectif en disant...

le 16 août 2014

113 j'aime

57

Du même critique

Princesse Mononoké
Hypérion
10

Un Miyazaki terrestre et mélancolique

Princesse Mononoké est un film à part dans la carrière de Miyazaki, une étape autant qu'une sorte de testament de son art. C'est peut être ce qui en fait l'un de ces films les plus adulés parmi ses...

le 15 juin 2011

482 j'aime

81

Le Vent se lève
Hypérion
9

L'histoire d'un formidable égoïste

Le vent se lève, il faut tenter de vivre est définitivement un film à part dans la filmographie de Hayao Miyazaki, pour moult raisons que j'aurais bien du mal à évoquer de façon cohérente en un...

le 22 oct. 2013

426 j'aime

32

Kaamelott
Hypérion
9

Alexandre Astier, héros des temps télévisuels modernes

Alexandre Astier est remarquablement similaire à son personnage Arthur. Comme Arthur, il est responsable de tout (Roi du royaume / responsable scénario, musique, production, dialogues, direction,...

le 17 juil. 2011

368 j'aime

57