"Disney didn't need to buy Star Wars..." ou "I Am Good !" ou "Plus ils sont de fous, plus on rit !"
Tout le monde est rassuré, The Avengers n'était pas qu'un coup de bol. Si la phase 2 de Marvel a eu une qualité relativement moindre que la première, on peut dire que ce n'est pas cet opus qui en est la cause. A tel point qu'on en vient à se demander si, contrairement aux mutants de X-Men, la surenchère n'est pas bénéfique.
Ou alors on peut se demander si ce n'est pas quand Marvel "prend des risques" que ça paye... Iron Man, premier film 100% Marvel, s'est avéré un succès, mais le personnage en lui-même était connu. Ici c'est un peu l'inverse. Marvel a fait ses preuves auprès du grand public, mais celui-ci ne connaît pas les Guardians.
Et pourtant l'essai est encore une fois confirmé. Déjà, on sent que le studio a maintenant l'habitude et sait parfaitement que faire de tel ou tel matériau d'origine. On ne devrait donc plus avoir d'égarements à la 4 fantastique, mais je préfère attendre le reboot de cette même franchise, qui s'annonce mal, avant de trop parler...
Mais sans se reposer sur leurs lauriers, ils montrent qu'il savent savamment doser les éléments qui font tout le charme d'une grosse production de ce type. L'humour en est le meilleur exemple, prenant à contrepied d'un trailer qui semblait annoncer gag sur gag pour en fait distiller ceux-ci tout au long du récit, préférant la qualité à la surabondance.
Les acteurs semblent complètement comprendre ce qu'on attend d'eux vis-à-vis des personnages, qu'ils soient présents physiquement à l'image ou remplacés numériquement. Et je ne parle pas simplement des 5 loustics, mais bel et bien de l'ensemble du casting (mention spéciale à Josh Brolin en Thanos, et même si Poitier était déjà convaincant dans le rôle).
La photo et les effets spéciaux numériques sont simplement parfaits. Le montage est limpide, sans erreur et sans cache-misère. L'action, bien qu'omniprésente, est constamment au service de la narration, et sert de moteur à l'histoire de façon cohérente. Alors on trouvera toujours une ellipse malvenue par ci, ou un plan un peu bancal par là, mais l'ensemble reste magistralement orchestré.
Tout comme la bande son d'ailleurs, qui se permet quelques jeux de perspective (intra/extra-diégétique, etc...) grâce à certains morceaux old-school, ou dans un accompagnement opportun des scènes grandiloquentes.
A une époque où le marketing sert plus à vendre un produit que ses qualités intrinsèques, il est plaisant d'avoir droit à ce genre de sucreries non simplement bien emballées, mais avec une réelle saveur, certes acidulée, mais non dénuée de piquant.