Fun, fun et encore fun, et puis James Gunn (II) n'est pas un manche...
Univers Marvel pour ainsi dire méconnu, Les Gardiens de la Galaxie s’est pourtant rapidement avéré être un projet des plus prometteurs, comme pouvait en attester une bande-annonce offrant un crescendo délectable ; et si l’on pouvait douter un temps de James Gunn (II), ici aux manettes de ce blockbuster rafraichissant, et fort d’une filmographie peu conséquente, il n’en est finalement rien : ce dernier se fend en effet d’une copie frôlant la perfection, auréolée d’une direction visuelle comme sonore savoureuse comme pas deux (un peu comme l’avait fait Gareth Edwards (II) avec Godzilla).
Bref, Les Gardiens de la Galaxie est une sacrée réussite, un divertissement hilarant aux teintes épiques alliant dérision et action savamment menée, le tout sous couvert d’une BO incontournable en terme d’importance : l’ambiance très 70s/80s contraste en effet pour le mieux avec un décor futuriste visuellement somptueux, agrémenté de quelques plans caressant la rétine avec un brio fou (ce qui démontre du savoir-faire de Gunn).
L’introduction, puis le générique d’ouverture, mettent d’ailleurs dans le bain avec grande aisance, on se retrouve derechef porté avec allégresse au sein de ce récit ne se prenant pas au sérieux... et pourtant.
Si l’humour n’est pas en reste, parsemant de bout en bout avec une facilité déconcertante le long-métrage, Les Gardiens de la Galaxie comporte quelques séquences un peu plus marquées émotionnellement parlant, conférant au titre une dimension supplémentaire des plus bienvenues.
Ceci étant dit, comme ne pas aborder le point des personnages ? Peter Quill / Star-Lord est une figure principale foutrement attachante, tant de par son comique tonitruant que de son traitement excellemment bien construit, d’autant que l’interprétation du surprenant Chris Pratt se révèle irréprochable ; autrement, on réserve une mention à la paire Rocket / Groot, aussi originale que délirante, tout en proposant un approfondissement léger mais bien exécuté de ce fameux raton-laveur unique en son genre.
Et si l’on pourrait également citer le méchamment charismatique Yondu, on est toutefois moins emballé concernant Drax, dont l’utilité fluctuante se trouve heureusement compensée par quelques répliques comiques sauvant l’intérêt du personnage, tandis que Gamora se veut quant à elle indéniablement charmante (Zoe Saldana en somme).
Rien de bien rédhibitoire toutefois, et le seul véritable point faible du film consiste en son fil directeur simpliste au possible ; le grand vilain Ronan en est d’ailleurs un parfait exemple, car bien qu’il faille reconnaitre la prestance de Lee Pace en les circonstances, l’Accusateur reste très classique en soi, et donc peu grisant... au contraire d’un certain Thanos qui ne cesse de se découvrir petit à petit.
En résumé, on tient là un divertissement haut en couleur, jouissif de par son autodérision et impressionnant au travers d’un background ni plus ni moins génial, parfaitement couplé à une BO énorme en la matière ; certes l’intrigue n’est guère incroyable de base, mais on pardonne volontiers aux Gardiens de la Galaxie cet état de fait presque logique de base, d’autant que l’essentiel est assuré : on en redemande !