Parmi la vague de films de filles ("Tout pour plaire", "Sous les jupes des filles",...), "Les gazelles" parvient à faire valoir une certaine singularité, avec sa tonalité douce-amère et sa troupe de comédiennes moins bankables que la concurrence (Naidra Ayadi, Joséphine de Meaux, Anne Brochet, Audrey Fleurot...).
Le deuxième long-métrage de Mona Achache (après "Le hérisson") reprend les grandes lignes du spectacle de Camille Chamoux, qui interprète l'héroïne du film, une trentenaire sans éclat qui décide de "faire un break" avec son compagnon de toujours, soudain effrayée par la notion d'engagement et ses conséquences.
Une trame pas franchement originale, mais traitée sous forme de comédie dramatique, c'est à dire sans omettre les aspects les plus sombres de la situation. Camille Chamoux excelle dans le rôle de cette fille paumée et hésitante, parfois pathétique, qui va découvrir les joies et (surtout) les peines du célibat en milieu urbain.
Dans les rôles secondaires, on croise de nombreuses personnalités du petit écran, qui composent une distribution plutôt sympathique : Frank Gastambide (méconnaissable), Stéphane De Groodt, Camille Cottin, Mathieu Madenian, Grégoire Ludig et David Marsais... Sans oublier Samuel Benchetrit dans le rôle d'un hipster relou, inséparable de son skateboard.
Au final, "Les gazelles" manque simplement d'un peu d'ampleur sur la durée, et d'une mise en scène plus affirmée, pour être davantage qu'un girl movie drolatique et percutant, mais finalement vite oublié, à l'image de ce genre de films ancrés dans l'air du temps.