Après avoir regardé (The) Driver, film d'une grande qualité qui surpasse même son remake (chut..) par Winding Refn, j'ai continué à explorer la filmographie de Walter Hill, réalisateur dont je ne connaissais pas le nom il y a une semaine.
Et quelle erreur ! Car The Warriors mérite son statut de film culte. D'abord, il recèle des références nombreuses (dont une bagarre dans des toilettes auquel Edgar Wright a fait honneur dans The World's End) et des visuels qui embelliraient même les plus nobles des métrages. Vous savez ceux qui sont trop sages pour être de bons films. Il raconte une histoire simple, mais le film s'y tient avec une rigueur constante
Mais, the Warriors est jouissif, car il est continuellement "over the top". Chaque personnage est haut en couleur, et chacun des plans semble avoir été dessiné pour un comic book, et nous happe tant finalement, on aurait envie de courir le torse à l'air avec Swan, Ajax et leurs copains. Et comme dans tous les films de série B, il renferme des moments de transgression totale ("""
comme lorsqu'un flic balance un gosse sous un métro dans une bagarre""")
Alors, oui, les seconds rôles n'obtiendront jamais d'Oscar posthume pour leur performance, et certaines incohérences (pourquoi ne volent-ils pas une voiture bordel !!) nous hameçonnent parfois. Mais ce trajet en métro, ce retour à la maison, cette course pour sa vie, est tellement chargée thématiquement (le passage à l'âge adulte, le questionnement de sa propre combativité, l'appartenance à un groupe), qu'elles se justifient totalement.
Un must watch, et un must rewatch, tant ce film est en un mot : cool (dans le sens le plus mélioratif du terme)