Qui dit film à sketches dit forcément ou presque film inégal. "Les infidèles" ne déroge pas à la règle.
Certains sont très bons et d'autres assez mauvais.
L'histoire du séminariste d'une entreprise d'engrais (métaphore rusée) réalisé par Hazanavicius sort du lot à mon sens, arce qu'il dénote d'une véritable intelligence comique, sous les clichés. Celui réalisé par Emmanuelle Bercot mettant en scène le couple Dujardin-Lamy est, dans un autre style, également très réussi.
Mais, qu'on se le dise, les autres sont ratés. Quand cela se veut drôle, les gags virent rapidement au cliché jusqu'à l'apothéose clichesque finale.
Quand cela se veut triste ou émouvant, on s'ennuie ferme. On a tout sauf envie de pleurer sur le sort de ce pauvre orthodontiste qui roule en Q7 et qui se fait balader par sa magnifique maitresse de 19 ans...
En gros, on a parfois l'impression de retrouver l'esprit des "petits mouchoirs" dans ce que ce film avait de nauséabond en terme d'égoïsme et "d'apitoiement sur le sort de gens qui ont tous pour être plus heureux que les 3/4 de la population française".
Une chose et sure, cette comédie surfe à plein tube sur l'effet Dujardin. Et on commence déjà à le regretter, l'effet Dujardin, lorsqu'il est à l'origine de pareilles déceptions ...