Saluons d'abord le projet, sorti de la tête de Dujardin, qui nous offre un kaléidoscope de ce que serait l'amour aujourd'hui, sous toutes ses formes, avec tous les dégâts qui en découlent. Malheureusement les saynètes sont très inégales : si certaines parviennent à tirer leur épingle du jeu (notamment la réunion anonyme des sex-addict), d'autres sont un peu plus lourdingues dans leur développement (le séminaire).
Elles ont par contre le mérite de proposer une réelle réflexion à chaque fois (on met de côté les micro-scènes à chute qui ne sont là que pour amuser la galerie), mais également d'aborder différents registres tels que la comédie, la comédie dramatique, le drame...
Le duo Dujardin/Lellouche est une valeur sûre, il fonctionne une nouvelle fois à merveille et leurs personnages sont relativement attachants, bien que parfois agaçants (Dujardin, la vingtaine, mi-punk mi-métalleux, avec les cheveux gras devant le visage, ça le fait moyen. Pareil avec Lellouche en mode petite racaille survèt' houpette).
En revanche, d'une manière générale, on aurait aimé de meilleures prises de risques, car malgré un titre tape à l'oeil qui promet de nous emmener dans des sentiers dangereux, l'ensemble est un peu trop sage à mon goût (sauf le dernier court métrage qui parvient à se lâcher et à choquer). Par sûr, d'ailleurs, que le film intéresse toutes les générations, puisqu'il vise avant tout la crise de la quarantaine (couple en péril, remises en question...). Certains spectateurs y trouveront donc leur compte, les autres pourraient complètement passer à côté.
On reste alors dubitatif et on ne sait quoi trop penser de cet essai, résolument créatif, où des idées germent ci-et-là, mais qui oscille entre le bon et le moins bon. Du moins pas assez solide pour marquer les esprits. Pour résumer et pour faire simple : on reste trop indifférent.
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