Les Invasions barbares par Khaali
Remy est vieux et malade. Tellement malade qu'il n'en a plus pour longtemps. Du coup, se retrouvent auprès de lui son fils indigne, sa femme divorcée, ses maîtresses exubérantes, ses amis de 30 ans. Remy (mais surtout Denys Arcand) se retourne et regarde son nombril et le Canada. Il a plein de trucs à dire. Pour s'écouter parler.
Les invasions barbares est un film de vieux con. On y trouve tout ces défauts que l'on craint développer après la retraite : le racisme anti-jeunes, le coté donneur de leçons, et surtout la nostalgie larmoyante sur le bon vieux temps qui, bien entendu, est révolu.
Pour allonger la sauce, les invasions barbares est un film prétentieux. Le réalisateur passe son temps a étaler sa culture à travers ses personnages intellos, son avis sur la politique et surtout la société au Canada... le tout sans subtilité, avec une assurance et un didactisme condescendant insupportable.
Reste l'humour. Celui-ci, basé principalement sur les bons mots, est, comme le reste du film, beaucoup trop écrit et sans spontanéité. Et ce malgré des bons acteurs.
Le film touche le fond vers la fin, avec une scène au pathos prolongé d'euthanasie larmoyante, la réconciliation avec le fils suivie de la rédemption par les livres de la junkie... une conclusion sénile et prétentieuse, qui nous permet enfin de quitter la salle.