Peut-être le plus beau film jamais réalisé sur le plan esthétique ( avec Tree of life ) . A partir d'un sujet pourtant peu spectaculaire, tout devient sublime et à la fois dramatique sous l'oeil de Malick. Ce qui fait la force de son cinéma , c'est son absence de manichéisme, on est à la fois dans le sublime et en même toujours proche du drame et du chaos.
La beauté de son cinéma émane de cette fragilité qui nous fait basculer du sublime au drame, du paradis terrestre à l'enfer sur terre (grandes scènes d'incendie). Le propos de Malick est alors aussi bien philosophique, l'homme et l'Etat de nature, le mythe du paradis perdu que politique avec la lutte des classes symbolisée par le conflit entre S.Sheppard et R.Gere.
. La voix off de la jeune fille , pleine de bon sens et vérités à l'état brut nous fait penser à Mark Twain. Dans la solitude de Sam Sheppard dans sa grande maison , on pense aussi à Hopper et ses personnages isolés dans des espaces fermés symbolisant en quelque sorte la solitude de l'homme moderne.
Il nous est livré une véritable communion entre l'humain et son environnement, on ressent bien que nos vies dépendent de cette communion. Ce film est une véritable poésie qui nous met en relation directe avec la nature, on voit qu'elle est plus forte que nous que l'on ne peut pas la contrôler, nous sommes soumis.
La fin est tragique et touchante mais elle est aussi positive car cette histoire n'a pas mené à la perte de tout le monde. Une œuvre qui touche aux sentiments mais en même temps à la nature avec une superbe peinture de la nature américaine.
Superbe . .