Les moissons du ciel

Le second film Terrence Malick nous conte l'arrivée en 1916 de Richard Gere et Brooke Adams dans une exploitation agricole texane appartenant à Sam Shepard .

Le cycle de un an, si cher et essentiel aux hommes qui cultivent la terre sera l'unité de temps du film.

Le générique nous plonge immédiatement en mode nostalgie, en teintes sépia, un diaporama de vielles photos que le temps à usées. La B.O suffisante d'Ennio Morricone et Camille St Saens invoque très vite le romanesque.

Terrence Malick nous délivre de l'enfer de la fonderie pour celui des champs de blés, mais oh combien plus fondamental à l'homme, comme une ressource du lien sacré qui le relie à la nature.
C'est en effet un hymne à la Terre que film avec une esthétique divine T. Malick, les images sont magnifiées par le travail de Néstor Almendros (Dir. Photographie).
Les plans contemplatifs du film ponctuent généreusement l'oeuvre d'images sublimes : des paysages vastes où l'homme ressemble tout autant aux autres animaux filmés avec la précision d'un grand documentaire.

Et puis le vent encore, les champs couleur d'or, des chevaux, l'espace et la liberté... dont la voix transperçante de Linda Manz nous rappelle qu'elle n'est qu'une chimère...

Puis l'amour en fond, mais toujours voilé dans cette relation triangulaire, où l'on devine les enjeux des sentiments qui évoluent sans jamais vraiment impliquer notre émotion. Jusqu'à l'éclosion passionnée en escalade de la vérité et de son lot de malédictions qu'elle apporte comme une froide vengeance de la Terre en réponse à la cupidité des deux hommes.

Pourtant au bout d'un moment une vague idée brumeuse s'est formé dans mon lobe occipital, un présenti qui m'a poussé à poser la question brute à mon pote Google ! Aussi pianotais-je dans ma requête "terrence malick+gay " et ainsi Google me répond pour la première fois une réponse sans appel :
http://gay-or-straight.com/Terrence%20Malick
Intuition donc confirmée par la référence mondiale de l'information.

Néanmoins Les moissons du ciel est un grand et beau film à contempler plus comme une oeuvre visuelle magnifiquement aboutie. C'est comme si Malik n'avait pas voulu que l'implication théatrale n'interfere sur son oeuvre à lui.
J'ai donc reposé la question à Google, et une page m'a interpellé :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_moissons_du_ciel : "Cette nouvelle approche agaça Richard Gere, qui déclara par la suite que Malick était un indécis"
Je ne pense pas que Malick soit un indécis en revanche je pense que R. Gere à plus de difficulté à s'impliquer dans son rôle.
Silence
9
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le 31 mai 2013

Modifiée

le 15 mars 2013

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Silence

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