Les sketchs, c'est bien. Risi, c'est fort : il ajoute un joli « -ble » à son nom quand il parle de la société. Et critiquer la société, c'est super, surtout quand c'est lié autour du thème d'une moquerie fort joyeuse. Ugo Gassmann et Vittorio Tognazzi sont les faux jumeaux et les vrais frères ennemis qui partent dans tous les sens pour explorer une belle immoralité.
Un peu trop dans tous les sens, justement. Vingt sketchs en deux heures, ça ne nous fait pas payer l'unité bien cher. Même pas le temps de rentrer dans l'un et de le mâchonner que nous voilà dans un autre au propos tout à fait différent, où l'on oublie que derrière le même acteur se cache un autre personnage. Il sera lié au destin de la même horreur sociétale, de toute manière. Au final, ça va trop vite pour pas grand chose ; on n'aurait qu'un mot à dire sur chaque court métrage et la phrase qu'ils forment est loin d'être séduisante.
Quantième Art