Le film appartient à la tradition des films d’horreur écolo. Ici les monstres sont des cœlacanthes dont le métabolisme a été modifié parce qu’ils ont mangé des saumons transgéniques échappés d’une usine. L’aspect le plus intéressant du film tient aussi à son contexte social et politique : conflit social entre les partisans de la pêche traditionnelle et les partisans de l’installation d’une conserverie industrielle liée à un trust, et conflit racial entre des blancs et un métis d’origine indienne.
On sait que Roger Corman ne trouvant pas le film assez violent et assez « sexy » fit rajouter des scènes additionnelles, notamment celle où un des monstres, viole une jeune femme. La réalisatrice, furieuse, demanda que son nom soit retiré du générique, à quoi Corman lui répondit qu’il était d’accord à condition qu’elle paye les frais du nouveau générique, ce qu’elle refusa.
Le film se laisse voir sans ennui, parce qu’il est assez bien rythmé, mais la réalisation reste assez plate.