Des rues labyrinthiques de Kyoto aux intérieurs saturés de voilages, le film se déroule comme dans une cage, sentiment accentué par les nombreuses verticalités. Éminemment politique voire économique, le film constate que la condition de la geisha - « femme qui excelle dans le métier de l'art». dans le Japon d'après-guerre est devenue une caricature de ce qu'elle fut naguère, sa fonction glissant désormais vers la prostitution. Mizoguchi filme avec empathie les deux personnages féminins principaux, idéalistes et émouvants. Les gros plans accentuent l'intimité psychologique. Les hommes, souvent grossiers, n'échappent pas au regard acéré de l'auteur.