Cape ou pas cape de bâcler son film ? Chiche à répondu Martin.

Intéressant de noter que ce film est l'un des plus gros succès commercial de tonton Martin.
Parce que je pense que si l'on demande à ce dernier ce qu'il pense de son film je pense qu'il l'aura tout simplement oublié vu le peu d'investissement qu'il donne à son long métrage.


Assez réticent à voir le film au départ, je m'attendais à voir un film où De Niro serait en roue libre total mais avec un Scorcese gérant d'une main de maître son film.
Au final, c'est l'inverse qui s'est produit. Robert de Niro prouve qu'il est un génie du cabotinage et sort une performance non mémorable certes, mais tout à fait correct qui ferait pâlir Nicolas Cage devant tant de justesse dans la folie (mais t'inquiète, tu restes le meilleur Nico <3).


Et Martin, il est en roule libre. Vu qu'il n'aime pas son histoire, que c'est une pure commande, il cabotine sur la mise en scène. Le montage va a 100, les acteurs ont un jeu outré, les plans sont surfilmés, on n'est pas loin du naufrage artistique comme cette fin à la limite du nanardesque (je m'attendais presque à voir de Niro sortir de l'eau tel Jason).


Mais attention, Martin ca reste un fou. Même en faisant le tâcheron,il ne peut pas s’empêcher de faire un travail correct. Le film se laisse suivre et on arrive à un moment à s'attacher à cette famille de gros cons, avec la thématique de la chute d'une famille américaine clean sous ses abords mais qui cache plus de démons que le "fou".


Après tout, le film s'inscrit dans cette tendance des thrillers érotico-pervers du début des années 90, période assez peu intéressante à mon avis, où quelques réalisateurs ont réussi à sortir des films au mieux potables (Basic Instinct pour chef de proue, et regardez Silver pour voir une belle merde au passage).


Il reste des instants de gloire quand le film se pose, notamment la superbe scène de dialogue entre Juliette Lolita Lewis et Bob au théâtre, au moment où Martin dit merde à son scénario.


Comme quoi, un mauvais Scorcese = Film correct. Les mathématiques ne mentent pas et cette équation se vérifie (chekchez Hugo Cabret pour vérifier l'opération).


Sacré Martin !

adrien-01
6
Écrit par

Créée

le 15 oct. 2018

Critique lue 172 fois

1 j'aime

adrien-01

Écrit par

Critique lue 172 fois

1

D'autres avis sur Les Nerfs à vif

Les Nerfs à vif
Gand-Alf
8

Apprenez le sens du mot "echec".

On pense souvent qu'un remake est une entreprise simplement racoleuse et purement inutile d'un point de vue strictement artistique. Monumentale erreur. Car si les exemples de mauvais remakes...

le 4 juil. 2014

45 j'aime

2

Les Nerfs à vif
Truman-
7

Critique de Les Nerfs à vif par Truman-

Scorsese délivre ici un thriller froid et sans pitié ou un ancien détenu va se mettre a harceler son ancien avocat qui n'avait rien fait pour le défendre . L'ambiance est pesante souvent oppressante...

le 12 août 2013

32 j'aime

4

Les Nerfs à vif
Docteur_Jivago
8

La Bête

En signant une nouvelle version de Cape Fear, après celle remarquable de J. Lee Thompson en 1962, Martin Scorsese nous emmène dans un univers sombre et malsain où le mal, plus ou moins dissimulé,...

le 29 nov. 2019

31 j'aime

7

Du même critique

The Truman Show
adrien-01
9

L'ange de la télé-réalité

J'ai souvent entendu parler de ce film dernièrement, me renseignant sans plus d’entrain que ça, je vois que c'est avec Jim Carrey, cela parle de télé-réalité et, il a plutôt une bonne note sur SC...

le 19 nov. 2013

7 j'aime

2

Un prophète
adrien-01
9

Le magicien d'Oz

Je ne me sens pas réellement capable d'écrire une quelconque critique sur ce film (même si oui c'est ce que je suis entrain de faire...), j'ai tellement peur d'écrire une ânerie ou encore d'essayer...

le 7 oct. 2013

7 j'aime

3

Black Book
adrien-01
8

Pas très glorious bastards

Après sa fuite d'Hollywood, un endroit où il aura connu succès (Robocop, Basic Instinct) et échecs (Starship Troopers, Showgirls) Paul Verhoeven retourne sur le vieux contient et dans son pays...

le 1 juin 2014

5 j'aime

1