Les Nouveaux Héros par Kroakkroqgar
On pourrait reprocher à ‘Big Hero 6’ d’être un produit terriblement formaté, alliant les deux géants du cinéma que sont les studios Marvel et Disney. On pourrait reprocher à ‘Big Hero 6’ son cosmopolitisme évident, rassemblant une équipe de geeks de tous les horizons dans une San Fransokyo hybride. Mais ‘Big Hero 6’ reste un divertissement sympathique et efficace.
Du côté de l’intrigue, il n’y a pas grand-chose de neuf. L’alliance Marvel-Disney ressort les clichés les plus grossiers des deux studios avec le héros orphelin, la question du surpassement de soi-même, le super-vilain dont les pouvoirs sont une déformation de ceux des super-héros, l’identité trompeuse du méchant, et un final naïf plein de bons sentiments. Heureusement, le personnage de Baymax apporte la fraîcheur qu’il suffisait pour que l'intrigue ne sombre pas dans la caricature. Plus humain que les personnages secondaires, peut-être même plus humain que Hiro lui-même, le sympathique robot porte le récit sur ses épaules.
Par ailleurs, ‘Big Hero 6’ joue la carte du défouloir pour geeks, et il est évident que le format s’y accorde parfaitement. Technologies tirées de la science-fiction, designs futuristes, pouvoirs de super-héros, bande-originale electro-rock bon marché, combat colorés et explosifs : ‘Big Hero 6’ ne cherche pas à cacher sa cible, et on peut difficilement ignorer l’hameçon. Mieux, s’agissant d’un film d’animation, on est moins sensible au réalisme et à la cohérence des scènes d’action que pour un film de super-héros classique, et le film ne souffre d’aucune perte de rythme.
Enfin, ‘Big Hero 6’ offre un passage à l’onirisme éblouissant dans les frontières de la réalité. Pour cette seule séquence, le travail d’animation du film mérite d’être félicité.
Mainstream, mais divertissant et sympathique.