Le noir et blanc d'Audiard est plein de couleurs, de vie, de beauté.
Dans son Paris géométrique, il capte une jeunesse cosmopolite, multiculturelle, brasse légèreté et gravité, froideur du sexe et beauté des peaux qui se touchent, distance des messages et des webcams et fracas des aveux et des rencontres.
Ses personnages sont beaux par leur lâcheté et leur faiblesse, beaux par leur honnêteté et leur courage.
La musique de Rone, personnage à part entière, embrasse ces histoires synchroniques qui se croisent et les paysages qui les encadrent.
Les dialogues de Sciamma et Mysius, dans la bouche des superbes interprètes, sont d'une justesse rare, d'une classe folle dans leur lumineux naturel.
Les Olympiades, petite merveille de notre époque, touche au plus juste par la pureté faussement simpliste de sa mise en scène, comme une évidence génuine qui se déroule naturellement, authentiquement, presque naïvement, par la modernité et contemporanéité avec laquelle Audiard, plus jeune et plus de son temps que jamais, met en scène cet ensemble festif, cruel parfois, mais toujours tendre.