Comment trouver le chemin vers l'Olympe

Un film étrange, mais qui reste fascinant. La touche d'un grand réalisateur, à la peinture mystérieuse. Celle d'un décor à l'esthétique pleine de rêve. Le passage d'une ombre qui enveloppe ce mélange de lumière, et qui voyage dans le désir et la légèreté de ce noir et ce blanc. Peut-être la photographie d'une vie qui débute, celle d'être jeune, où bien à la recherche de toutes ces nuances de couleur. Ces sentiments blessés, qui permettent parfois de comprendre sa propre existence, lorsqu'on se perd dans ces villes aux étendues immenses. Chercher le pourquoi de ces si lourds secrets, toutes ces rencontres, ces infamies, pour un jour ouvrir les yeux à l'approche d'une émotion qui n'attendait qu'elle. Ce visage qui se dévoile au loin à présent, et ces lèvres qu'elle découvre maintenant, pour un baiser qu'elle désire, afin de ressentir de nouveau ce cœur qui bat et renaitre

Pendant que les envies passent, et que les destins se croisent au milieu de ces tours, ces gratte-ciel imposants. Ce sont des histoires en mouvement qui continuent de vivre, que chacun de ces personnages traverse en quête de quelque chose, de quelqu'un. La vision d'un réalisateur, Jacques Audiard, sur une jeunesse en constante évolution. Aux prises avec le travail, les sentiments, un épanouissement en perpétuelle redéfinition. Capable de comprendre et de sublimer tous ces rôles, Émilie ( Lucie Zhang ), Nora ( Noémie Merlant ), Amber ( Jehnny Beth ), et Camille ( Makita Samba ), interprétés avec justesse, intelligence, et cynisme. Entrant dans ce monde d'adulte, en se regardant, tout en s'ignorant, pour des plaisirs sans amour. Aimant se faire du mal, pour mieux se retrouver, toucher son corps, celui d'un inconnu, et plonger dans se lit comme un saut dans le vide. La saveur du piquant, plein d'entrain et de nonchalance, un peu perdu, seul, sans but ni direction. Le sexe pour seule connexion physique ou virtuelle à l'autre.

Jacques Audiard porte un regard souvent triste, mais aussi plein d'humour, sur ces 3 filles, ce garçon. Ce passage des générations parfois sombre, qui reste lucide et sans jugement facile, sur des relations sans lendemain. Au rythme d'une musique qui vous entraine, et d'un sentiment de perte qui doucement s'installe. Quand le tourbillon de la passion dure toute une vie, où bien juste une journée à chercher, sans jamais trouver. Et comprendre enfin que tous près d'elle, c'était peut-être lui, c'était peut-être elle, cette présence qui donnera aux mots, la couleur pour le dire.

Rolex53
7
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le 3 nov. 2021

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John Rolex

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