Pas forcément dans mes priorités, mais il n'y a pas grand-chose actuellement et passait dans le cinéma de ma ville, alors... D'ailleurs, j'en suis presque sorti frustré tant « Les Parfums » démarrait sur des bases très prometteuses avant de devenir nettement plus anecdotique. Le sujet, d'abord : sur un univers dont j'ignore quasiment tout, se retrouver plongé au milieu d'odeurs différentes, ramenant à différentes textures, origines, voire à certains souvenirs d'enfance, j'ai trouvé ça vraiment chouette, pour ne pas dire parfois très joli.
Sans faire preuve d'une inspiration incroyable, Grégory Magne emballe l'ensemble convenablement, à l'image d'un duo écrit avec soin et aux interprètes idéaux : l'alchimie entre Emmanuelle Devos et Grégory Montel est évidente de bout en bout, offrant au film ses meilleures scènes. Le scénario n'en fait jamais trop, à l'image des jolies scènes entre le héros et sa fille, ou encore le portrait très séduisant qu'il fait d'Anne Walberg tout en ne nuançant (presque) jamais son côté asocial.
Dommage qu'à partir du moment où les événements vont les
« séparer »,
l'œuvre perde beaucoup de son intérêt, comme si le charme était presque d'un coup retombé. On regarde sans déplaisir, mais sans la même préoccupation ni le même investissement. Lorsque l'ADN du titre n'existe (presque) plus, tout coince, à l'image de la relation peu réussie entre Anne et son agente Jeanne.
Au moins termine t-on sur une bonne note :
optimiste mais pas trop, « happy end » mais pas mièvre (au passage, un film « grand public » où pas le moindre baiser est échangé du début à la fin, cela ne doit pas être si courant!).
Bref, un beau potentiel se mettant presque tout seul des bâtons dans les roues : plutôt sympathique et non sans une certaine sensibilité, donc, mais un dernier tiers vraiment trop faible pour séduire réellement.