Dans la catégorie film français plutôt tendance, Guillaume Canet avait agréablement surpris avec ses films comme Ne Le Dit A Personne. C'est donc avec un apriori positif que j'ai été voir les Petits Mouchoirs et son casting prometteur. Il apparait hélas vite dans les Petits Mouchoirs que Canet tire allégrement sur les grosses ficelles, on prévoit l'histoire des kilomètres à l'avance et on tombe dans un humour potache voire vulgaire qui reste toujours en dessous de la ceinture.
Canet fait avec ses Petits Mouchoirs une sorte de Bronzés ou Randonneurs pour "parigos bobos", mais au final réservé pour le même public. Les beaufs qui s'ignorent. Un humour déjà vu et revu. Les personnages s'en inspirent énormément avec des copies de Jean-Claude Duss ou le nerveux Gerard Jugnot. Le casting est à la fois réussi avec Cluzet, et à la fois raté avec l'imbuvable Cotillard.
Canet tente désespérément de procurer la dose lacrymale à son public féminin en tombant dans la facilité avec son final. Ca pleure exagérément et dans tous les sens à l'écran. Il atteindra même le point "too much" voire ridicule qui fera plus rire que pleurer (aaaah Jean-Louis et son sac de sable ^^).
Les 2h30 se passent difficilement. Une intro longuette, une morale à deux balles et un final larmoyant en moins (tout de suite 1 heure de moins quand même !) aurait pu sauver ce film en restant dans la légèreté d'un énième film de potes en vacances. Mais ici, même les 2-3 rictus du film ne parviennent pas à cacher la pauvreté scénaristique et le sentiment de déjà vu. Il en résulte un énième "Bronzés" prétentieux, maladroit et vide...