"Streets of Fire" se déroule dans des bas-quartiers intemporels, mélangeant des éléments des 50's et des 80's. Là, une chanteuse vedette est kidnappée par un gang de bikers, et son manager devra faire appel à un ex ténébreux pour la sortir de ce pétrin. Clairement, le scénario n'est pas l'intérêt principal du film, l'intrigue étant assez simple et les personnages plutôt basiques. Il est d'ailleurs amusant de constater que plusieurs éléments sont calqués (sans doute involontairement) sur "Star Wars" : la chanteuse/princesse à sauver, le méchant en noir à la tête d'un gang, le héros dur à cuire et nonchalant accompagné d'une jeune guerrière et d'un guide, les side-kicks qui apportent de l'humour, etc.
L'intérêt réside davantage dans l'aspect visuel et sonore de ce pur produit des 80's. La BO, excellente, mélange des faux tubes sortis de plusieurs époques, et des thèmes dynamiques, et est très bien exploitée par un montage détonant dès les premières secondes. Les quelques scènes d'action sont en particulier très efficaces et percutantes. Par ailleurs, "Streets of Fire" a une vraie identité, avec son esthétique proche du vidéoclip soigné (lumières violettes, décors semblant parfois post-apocalyptiques...), qui n'est parfois pas sans évoquer "The Warriors", autre film de Walter Hill.
On notera également la présence d'un tout jeune Willem Dafoe incarnant le méchant, et de Rick Moranis en début de carrière, avant ses rôles de comiques. A découvrir !